Bilan du Brésil

Publié le par Yolou

Le Brésil :

 

Le Brésil, ou plutôt LES Brésil ! Car le pays est immense et recoupe une infinité de paysages et de cultures. Quoi de commun, en effet, entre un natif de l’Amazonie vivant en forêt, un Afro-Brésilien de Bahia tourné vers la mer, et un businessman de São Paulo millionnaire ? Tellement grand, le Brésil, qu’il faudrait une année entière pour en faire le tour. Tellement beau aussi… Les chutes d’Iguazu, Ouro Preto, Rio de Janeiro, Ilha Grande, le fleuve Amazone, etc. Le Brésil, terre de contraste : le vert de la jungle dans les environs de Manaus, le jaune des dunes de sable de Lençois, le bleu de l’océan à Salvador de Bahia, le gris des tours de béton à São Paulo, etc.

Contraste social également : ici, les plus grosses fortunes côtoient immédiatement les plus démunis ; le Brésil fait partie des 10 pays les plus inégalitaires du monde, et la forte croissance ne bénéficie pas forcément à tout le monde.

Point positif, cependant : le Brésil possède un formidable potentiel : économique, culturel, touristique, etc.

Bref, un pays hallucinant qui vaut carrément le détour !

 

Les Brésiliens :

 

Très sympas et ouverts… à condition de savoir parler un minimum de portugais ! Car la majorité des mecs ne touchent pas une bille en anglais ni en espagnol. A part ça, pas de souci. Sauf peut-être en matière « d’information ». Car au Brésil il est très mal vu de « ne pas savoir » lorsqu’on vous demande un renseignement. Du coup, la règle consiste à donner une fausse info afin de garder la face plutôt que d’avouer son ignorance. Ce qui nous a valu pas mal de tours et détours, de fausses adresses et de plans foireux. Astuce : le recoupage d’information : penser à se faire confirmer le renseignement par une seconde personne, voire par une troisième, on n’est jamais trop prudent !

Un mot quand même sur les Brésiliennes : attention les yeux… Faut dire que le culte du corps, là-bas, c’est un truc sérieux. Pas question d’être mal fringué, de sortir sans maquillage, de se laisser aller. Et pas de complexe ni d’inhibition, on affiche fièrement ses « atouts » : la chirurgie plastique c’est pas tabou, les minijupes ras le machin c’est pas vulgaire, le slip de bain pour les hommes, c’est le « must », le tanga pour les filles, c’est la tendance incontournable (surtout quand on a un physique avantageux). Montre-moi tes fesses, je te dirai qui tu es ! Bref, au Brésil, on est libéré et franchement on y prend goût !

Attention cependant, les apparences sont parfois trompeuses : une bombe sexuelle avec gros seins et cul rebondi n’est pas forcément une femme… Au Brésil, ce genre de malentendu est courant ;-)

 

 

Bouffe :

 

Ah on mange bien au Brésil ! Et copieusement ! Certes faut oublier les régimes, mais c’est nettement plus diversifié que dans l’ensemble des autres pays que nous avons traversés. A tester : les restaus à volonté et ceux « au kilo » : tu payes le poids que tu bouffes. Mention spéciale pour les jus, les fruits et les spécialités bahianaises (vatapa et autres). Trop bon ! Par contre, prévoir un budget pour se nourrir, c’est pas donné… Une bonne option : faire la bouffe soi-même : les supermarchés sont légions et bien achalandés, on trouve même des produits européens !

 

 

Hébergement :

 

Rien de très bon marché au Brésil, pour se loger. Les auberges de jeunesse sont à peine moins chères que les hôtels, et pour ce prix-là, on obtient souvent un cagibi (à Rio notamment, ce sont des clapiers !). La solution : loger chez l’habitant, dans les pousadas. Plus sympa et pas plus cher, avec souvent une cuisine collective à disposition. Dans tous les cas, préférer les coins moins fréquentés ou partir hors saison, on divise le budget par deux environ…

 

 

Transports :

 

Vu la taille du pays, mieux vaut aimer passer de longues heures dans le bus ou opter pour l’avion. Heureusement, des bus longue distance y’en a pas mal et ils sont plutôt confortables. Seul hic : le prix, très élevé. Par contre, peu de services à bord, même pas la télé ! Autant dire qu’au bout de 30h, on se fait royalement chier ! Attention, la conduite est « sportive », pour ne pas dire mortelle.

Quant à l’avion, c’est pas donné. Certaines compagnies aériennes proposent des tarifs attractifs mais il faudra se lever tôt, très tôt : les vols les moins chers ont lieu en pleine nuit, vers 3 ou 4 h du matin !

Dernier moyen de transport, très utilisé en Amazonie : le bateau. Pas le choix, y’a pas de route terrestre ! De deux choses l’une : ou l’on prend une cabine riquiqui et puante que l’on paye à prix d’or, ou l’on choisit d’accrocher son hamac sur le pont. Plus serré, plus bruyant, moins tranquille, mais carrément moins cher pour les petits budgets comme nous !

 

 

Budget :

 

Routards impécunieux, oubliez le Brésil ! Très beau mais très cher. C’est simple, par rapport aux autres pays d’Amérique Latine, il faut multiplier les frais journaliers par 2 ou 3. Pas négligeable, donc… Certains postes de dépenses sont quasi-équivalents au coût de la vie en France, notamment dans les grandes villes et dans les lieux touristiques.

Le Nord-Est est cependant plus abordable, la population étant largement plus pauvre que dans le reste du pays.

Autre facteur « pesant » : la forte inflation, couplée à la bonne santé du real (la monnaie brésilienne), qui fait s’envoler les prix. Inutile de se fier aux guides de voyages, même ceux qui ont moins d’un an, les prix indiqués seront déjà dépassés ! Tout va très vite au Brésil…

 

 

Ce qui nous a plu

 

- L'expression « cafè da manhã » (littéralement : café du matin) pour désigner l’ensemble du petit dèj, même si tu ne prends pas de café !

- L’expression « cheio » pour dire « c’est complet » ; à utiliser partout dans les hôtels, les bus, les restaus, et à accompagner obligatoirement d’un signe de la main, le même que celui qui signifierait chez nous « ça caille » ou « ferme la ! ».

- La langue brésilienne en général : le portugais du Brésil, c’est chantant, c’est agréable à écouter, et ça donne l’impression d’être constamment en vacances ! Ce qui, somme toute, n’était pas loin d’être notre cas…

- Les hôtels « chics » où les tuyaux d’évacuation débouchent directement dans le cours d’eau sous la fenêtre de la chambre : ambiance assurée après la grosse commission !

- Les restaus avec François et Alexandre à São Paulo. C’est sûr, ça change du riz-haricots rouges-poulet quotidien !

- O Dia dos namorados : la Saint-Valentin brésilienne. Un des jours les plus importants de l’année, ici !

- Obtenir 50% de rabais sur une chambre d’hôtel après avoir négocier comme des marchands de tapis !

- Le petit dèj à volonté où l’on s’est resservi 4 fois (oui bon, Yo surtout…).

- Les chutes d’Iguaçu, les dunes de sable de Lençois, le baroque d’Ouro Preto, la jungle de Manaus, le bord de mer de Salvador de Bahia, les fesses des Brésiliennes, la cérémonie de candomblé, la vue sur Rio du haut du Pain de Sucre…

 

 

Ce qui nous a déplu

 

- Les ronfleurs dans les bus de nuit, qui vérifient les quatre points de la loi de l’emmerdement maximum, à savoir :

1) Y’en a toujours au moins un dans chaque bus

2) Il faut toujours qu’il soit placé juste à côté de nous

3) Il est toujours le premier à s’endormir

4) On a beau lui taper sur la gueule, rien ne le réveille.

- Pas de TV dans les bus ; et 30h sans rien faire, c’est long !

- Les prix : pas cool…

- Rater le petit dèj, à 5 minutes près ! 9h, c’est 9h, un point c’est tout !

- Impossible de commander des billets d’avion par internet avec une carte Visa étrangère ; pas grave, allons directement au guichet d’une agence ; ah oui mais du coup on ne peut pas bénéficier des réductions internet ; non, et en plus on doit payer des frais de transaction bancaire si l’on passe par une agence. Très pratique tout ça…

- Pour Lou : avoir du mal à rentrer dans un short taille 42. Pour sa défense, les Brésiliennes sont particulièrement minces !

- Se faire recaler à l’entrée « visiteurs » du palais présidentiel ; en cause : mon pantacourt, un peu trop court ! Par contre, la poufiasse en minijupe en skaï au ras des fesses, y’a pas de souci…

- Se faire recaler à l’entrée des cabines d’essayage d’une grande enseigne de fringues : « Non Monsieur, vous ne pouvez pas accompagner Madame, même pour l’aider à choisir, vous risqueriez de surprendre une des clientes toute nue ». Ah oui, c’est vrai, au Brésil on se balade en string sur les plages, mais on joue les fausses pudiques en cabine. Allez comprendre…

- Manipuler les animaux sauvages dans la jungle comme de simples objets.

- Les chauves-souris dans la chambre. Oui, la chambre se trouvait directement sous les tuiles du toit, sans isolation aucune. Lou a apprécié…

- Le centre-ville de Rio (sous la pluie, en plus !) : trop laid…

 

 

Ce qui nous a étonnés

 

- La ferveur des Brésiliens pour le foot ; ici, on pense foot, on vit foot, on mange foot. Une religion à part entière !

- Les autoroutes à 6 voies (dans chaque sens !) à São Paulo : ce qui n’empêche pas les bouchons, malgré tout.

- Voir Roselyne Bachelot sur tous les écrans de télé brésiliens, lors de la mémorable prestation de l’Equipe de France de foot au Mondial. Un feuilleton « grève, insultes, défaites » dont les Brésiliens sont friands…

- Le nombre de hamacs qu’on peut caser au mètre carré dans un bateau !

- La capacité des Brésiliens à t’indiquer n’importe quoi lorsqu’on leur demande des renseignements. Plutôt mentir que d’avouer qu’on ne sait pas…

Publié dans Bilans de nos séjours

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N
<br /> Aaaaargh mais écrivez un livre, sérieusement ;)<br /> <br /> <br />
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