La côte nord du Brésil: de Belem à Sao Luis

Publié le par Yolou

Samedi 03 juillet: lever à 2h du matin pour choper notre vol de nuit depuis Santarem, direction Belem. Dur dur... On est dans le coaltar le plus complet! Mais curieusement, malgré l'horaire plus que matinal, l'aéroport fourmille de monde et l'avion affiche quasiment complet.

Atterrissage à Belem à 5h du matin. La chaleur est déjà étouffante. Le premier bus pour le centre-ville, à 6h, est bondé de gens partant travailler. Putain, la vie commence sacrément tôt, ici... Nous débarquons à l'hôtel complètement décalqués, à la fois par la fatigue et par le soleil de plomb. Impossible d'entreprendre quoi que soit. Première journée, donc, entièrement dédiée à la « récupération »: sieste prolongée, déjeuner très léger et quatre douches chacun!

Dès le lendemain, ça va déjà mieux, tout n'est qu'une question d'adaptation au rythme local: lever tôt, visite jusqu'à 11h, sieste l'après-midi, puis re-visite vers 17h. Belem est une grande ville construite à quelques kilomètres de l'océan Atlantique, à proximité de l'embouchure de l'Amazone. L'endroit est assez typique, avec son marché couvert, son port de pêche, ses demeures coloniales, ses vieux quartiers, sa cathédrale et son fort. Mais Belem ne nous a cependant pas laissé un souvenir impérissable: la ville semble très sale, grouillante, saturée de véhicules. Seul le parc Mangue das Garças constitue à havre de paix et de fraîcheur, où viennent se reposer par centaines hérons et ibis rouges.

Belem, c'est une ville qui marche au ralenti, comme anesthésiée par le cagnard. Ca tombe bien, ceci dit, puisqu'on a décidé de faire le service minimum! Gare à ne pas se laisser envahir par la torpeur cependant, il nous reste moins de trois semaines de voyage et il faut absolument qu'on avance...

 

Mercredi 07 juillet: 14h de bus de nuit pour se rendre à São Luis, à 850km de Belem. Etonnamment, pour une fois, on n'a pas trop mal sommeillé (« dormi » serait un bien grand mot!). Objectif, une fois arrivés à São Luis: rallier immédiatement Barreirinhas, à 270km de là, pour visiter le parc de Lencois. Problème: il est 10h du matin et le prochain bus ne part qu'à... 14h! Du coup, petit tour dans São Luis -sous la pluie!- pour meubler nos quatre heures d'attente. Premières retrouvailles avec l'océan Atlantique depuis notre départ de France. Tiens, l'eau à l'air plus « bleue » qu'en Bretagne, ici...

Retour à la gare routière pour choper notre bus à destination de Barreirinhas. Arrivée dans la soirée après 5h de route dégueulasse. Il fait lourd, très lourd... Et l'on sent que la saison touristique a déjà commencé pour les Brésiliens, puisqu'il nous faut frapper à quatre portes différentes avant de trouver un hôtel qui n'affiche pas complet. Situé en bordure d'un fleuve, le village est une halte reposante, loin des grandes villes. Mais pas grand chose à faire ici, sauf à visiter le parc de Lençois. Et attention les yeux, y'a du lourd! Départ en 4x4, traversée du fleuve sur un antique bac « artisanal », puis 1h30 de voiture sur une piste sablonneuse et cabossée à travers une forêt semi-aride. Pas grand monde dans le coin, à part quelques familles de paysans qui survivent ici dans des baraques de fortune, sans électricité ni eau courante. Et puis soudain nous voilà face à un mur de dunes gigantesques. Le temps d'escalader à pied, et c'est un paysage de dingue qui se découvre sous nos yeux: un désert de sable à perte de vue, et au creux des dunes des bassins d'eau douce formés par la pluie. C'est blanc, c'est étincelant, c'est hallucinant... Petite baignade dans ces oasis temporaires -les bassins ne se remplissent qu'à la fin de la saison des pluies, le reste de l'année c'est sec-, sous de gros nuages noirs menaçants. On a même droit à une bonne averse au milieu du désert! Coucher de soleil au sommet des dunes, sur ce paysage blanc d'un côté -le sable- et vert de l'autre -la forêt, puis retour nocturne dans la touffeur de Barreirinhas, la tête encore sous le charme envoûtant du désert. On a adoré!

 

Vendredi 09 juillet: retour à São Luis pour visiter la ville, dont le coeur historique est classé au Patrimoine Mondial. L'endroit ressemble pas mal à Belem: des rues pavées, des demeures coloniales restaurées, des bars à tous les coins de rue et... la pluie diluvienne! Oh ça dure pas longtemps, mais tous les jours on y a droit. Pas si mal, finalement, ça a au moins le mérite de faire baisser la température! Petit tour dans les quartiers populaires: ici vit en grande majorité une population afro-brésilienne, descendante des anciens esclaves noirs, et aujourd'hui largement défavorisée, parce qu'oubliée par l'Etat. On est loin de São Paulo et de sa population « blanche » et aisée... Retour dans notre hôtel pourri -celui-là fera sans aucun doute partie du Top 5 des hébergements les plus merdiques- pour tenter de se coucher tôt, en prévision de notre vol de nuit, à 3h40 du matin...

Publié dans Brésil

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P
Bonjour Yolou,<br /> j'aimerais savoir quelles companies (de bus) ou agences vous a permis de rallier Belèm à Sao Luis, jusqu'au Parc national ? Pour la visite du parc faut-il faire une réservation avant d'arriver ?<br /> Merci d'avance
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